La règlementation européenne au travers de la Directive Zoo positionne le bien-être animal comme une obligation pour tous les parcs zoologiques. Et de nombreuses lois de part de monde attendent des professionnels des parcs zoologiques un haut niveau d’élevage.
En France, la directive Zoo est appliquée par l’arrêté du 25 mars 2004. Celui-ci décrit davantage l’organisation et les actions à mettre en place au sein des parcs zoologiques.
Les 5 libertés tu connaîtras !
Le concept des “five freedoms” permet de jeter les bases des préoccupations que doivent garder à l’esprit les soigneurs animaliers :
- Ne pas souffrir de la faim ou de la soif
- Ne pas souffrir d’inconfort
- Ne pas souffrir de douleurs, blessures ou maladies
- Être capable d’exprimer des comportements naturels propres à l’espèce
- Ne pas souffrir de peur ou de détresse
On peut résumer le métier d’un animalier de parc zoologique comme devant satisfaire ces libertés. Auquel on ajoutera souvent la dimension médiation auprès des visiteurs.
La santé physique tu surveilleras !
Les animaux doivent être tenus à l’écart de toutes les souffrances inutiles. Si les 5 libertés n’ont pas de portée légale, plusieurs textes de loi protègent les animaux.
Bien entendu, le soigneur animalier doit garder un comportement qui ne nuit pas à la santé des animaux. Il s’agit bien entendu de ne pas être violent, mais aussi de se comporter calmement.
Les installations qui hébergent les animaux doivent être correctement entretenues afin qu’aucune surface ou aménagement ne puisse blesser un animal. A toute fin utile rappelons que l’emploi de fil de fer barbelé est interdit sur les enclos.
Les mauvais soins sont aussi bien souvent des soins non adaptés. Il s’agit alors d’une méconnaissance des besoins physiologiques des animaux que l’on garde dans les zoos. Les nourrissages doivent être suffisant, mais de doivent pas non plus conduire à la sur-alimentation. Car celle-ci conduit à l’apparition de maladies. Le nourrissage est fonction de besoins spécifiques et individuels. Il est organisé par le responsable animalier ou toute personne ayant de bonnes connaissances en élevage.
Rappelons que le soigneur animalier n’est pas un vétérinaire. S’il peut parfois aider ce dernier est devenir pendant quelques temps un auxiliaire de santé animale, il n’est pas en droit de délivrer un traitement médical. Seuls les vétérinaires sont habilités à prescrire des traitements médicaux.
Les soins aux animaux se font lorsque le soigneur animalier donne les médicaments prescrits et lorsqu’il réalise des soins locaux, comme l’application de désinfectant.
La santé psychologique tu évalueras !
Lorsque l’on parle de santé animale en captivité on ne parle pas toujours de la santé psychologique. Il s’agit d’un concept assez nouveau pour nos sociétés. En effet, cette souffrance n’est pas toujours identifiables et restent alors inconnues. Elle n’est pas non plus l’exclusivité des animaux les plus proches de l’être humains comme les grands singes et autres primates. Ou en règle générale les mammifères et les oiseaux. Tous les animaux de toutes les espèces animales – comme les reptiles, les poissons et les autres occupants des aquariums – peuvent souffrir de mal-être psychologique.
Le soigneur animalier doit se familiariser avec les comportements des espèces dont il s’occupe afin de faire la différence entre des manifestations normales (même si elles sont rares) et des manifestations anormales.
Lorsque des comportements anormaux font leur apparition, il faut identifier la cause de ce stress et le supprimer. L’enrichissement du milieu peut contribuer à diminuer le stress lié à la captivité. Mais il faut aussi prévoir des aménagements des installations et réorganiser partiellement la conduite de l’élevage.
L’apprentissage médical tu pratiqueras !
La contention – c’est-à-dire la capture – de nombreux animaux est un évènement stressant et potentiellement dangereux pour le soigneur animalier et les personnes en présence.
La plupart des animaux qui vivent en parc animalier gardent un comportement méfiant et par conséquence leurs distances vis-à-vis des êtres humains. Ils ne se laissent pas facilement approcher ni même observer. Les examens de santé sont donc difficiles et nécessitent alors une capture et souvent une anesthésie.
L’entraînement médical – connu sous le nom de medical training – permet de limiter le nombre des captures lorsqu’il s’agit de procéder à des vérification de l’état de santé. On peut aussi dresser un animal à :
- se placer sur une balance,
- ouvrir sa gueule pour permettre l’observation de ses dents et gencives,
- présenter le dessous de ses pieds,
- se laisser manipuler durant une échographie,
- rester immobile durant une prise de sang.
Et bien d’autres “tours” peuvent être appris aux animaux sauvages comme aux animaux domestiques.
Cette pratique de l’entrainement médical est née aux Etats-Unis et s’est rapidement implantée et propagée en Europe et partout ailleurs dans le monde.
Les spectacles animaliers peut-être tu feras…
Les spectacles animaliers sont souvent critiqués, mais ils rencontrent beaucoup de succès chez les visiteurs. Certains parcs zoologiques en font leur spécialité. C’est la cas des parcs marins comme Marineland ou des voleries de rapaces.
Les spectacles animaliers sont critiqués par les défenseurs des droits des animaux, mais aussi par de nombreux professionnels des parcs animaliers, car il s’agit d’un rapport forcé entre l’homme et l’animal. Ce dernier collabore généralement pour obtenir une récompenses. Et dans certains établissements (heureusement peu nombreux à notre époque) par crainte d’une punition. Certains établissements n’hésitent pas à multiplier les spectacles risquant d’épuiser leurs animaux.
Paradoxalement les spectacles animaliers attirent énormément de visiteurs. En fonction de la scénographie, ils peuvent être comiques à purement informatif. Il existe toutefois un compromis afin qu’ils soient assez ludique pour garder l’attention du public.
Les spectacles sont une occasion de faire passer un message pédagogique auprès de toutes les générations rassemblés. Ainsi faut-il se demander s’il est possible de les adapter dans l’intérêt des animaux plutôt que de les supprimer.